L’étape en chiffres
26,6 km (pour 22,7 annoncés, mais j’ai fait le pic d’Ayous en plus)
1 654 m de dénivelé (pour 1 590 annoncés)
Étape « facile » (38,6 équivalent-kilomètres prévus)
Départ 08h39, arrivée 17h55
6h21 de marche effective et 2h55 de pause (temps « topo-guide » 8h15, temps prévu 6h26)
Le journal de l’étape 
Puisque c’est une grosse étape pour eux, les filles et le tourangeau qui nous avait rejoint dans la chambre, partent tôt. Pour ma part, je profite un peu, le programme étant relativement cool. Je suis donc le dernier, une fois n’est pas coutume, et tout seul, au petit déjeuner. Seule la femme de ménage arrive, s’étonne de me voir et trouve que c’est rudement calme ce matin.
Le temps est au brouillard, je traîne donc encore un peu à la préparation, je renseigne la même femme de ménage en lui indiquant les lits qui ont servi pour qu’elle n’ait pas à changer tous les draps. Je finis quand même par partir. « The show must go on ».
La première double attraction du jour, le chemin de la mâture, taillé dans la roche pour faire passer les troncs d’arbres, et le fort du Portalet, de l’autre côté du ravin, sont partiellement dans la brume. Tant pis pour les jolies photos, tant mieux pour l’ambiance un peu sombre et mystérieuse.
Le chemin est annoncé comme vertigineux, et en effet, il est dans la falaise, mais tellement large que je n’ai aucunement peur et que je peux y marcher normalement. En revanche, au bout, un groupe de retraités est arrêté et bloque le passage, s’occupant d’un des leurs qui a du sang plein le front : sans doute un caillou qui l’a agressé en tombant de la falaise. Plus de peur que de mal cependant, c’est tant mieux !
Le chemin monte ensuite en forêt, jusqu’à la cabane de Baigt-de-Saint-Cours, où le regroupement de la chambrée s’opère : les filles sont en pause depuis un moment et repartent peu après mon arrivée, et le quatrième larron n’était plus qu’à quelques mètres devant moi. Il est 11h, c’est l’heure de faire ma pause du matin. Je doublerai tout ce petit monde très peu de temps après mon redémarrage.
Le cirque s’ouvre de plus en plus à chaque pas, et du coup, les troupeaux sont de plus en plus nombreux. Au bout du cirque, la montée s’amorce pour le col, et à chaque pas, la vue est plus belle qu’à celui d’avant. Elle se dégage d’un coup vers l’ouest sur toute la chaîne. Et à l’arrivée au col, c’est le summum : en face le pic du Midi d’Ossau qui domine le lac Gentau, avec les crêtes frontières derrière, sur le côté la chaîne déjà aperçue dans la montée, derrière toute la vallée d’où nous venons, et au fond, la plaine sous la mer de nuages.
C’est le plus beau paysage depuis le départ, car il combine à peu près tout ce que les Pyrénées ont de plus beau à offrir.
J’en profite pour monter au pic qui n’est qu’à quelques mètres, donnant ainsi aux filles le temps de me rattraper au col. Je blague même en les laissant le franchir avant moi, leur prouvant qu’elles sont plus rapides !
La vue est tellement belle que je pourrai rester la journée au col, mais les bords du lac ont également l’air particulièrement accueillant, et je propose d’aller acheter des bières au refuge et de les siroter au bord de l’eau. Isa et Béa croient à une blague, mais peu après je suis bien en train d’acheter deux bières et un quart de vin au milieu de la foule présente au refuge, et j’embarque les deux petites poubelles disposées dans une panière aux bons soins des randonneurs qui veulent donner un coup de main en les redescendant.
Les filles me rejoignent, et nous trouvons un petit coin sans personne (c’est moins simple qu’il n’y paraît) sur les bords du lac pour nous poser. J’ai la boisson, elles ont les cacahouètes, l’apéro est un moment de plaisir partagé. Pendant que les filles se baignent, je continue avec le sandwich du panier repas… Les enfants en bas âge, ça passe son temps à manger !
Je me dis aussi que le tour du pic du Midi, balade d’une journée décrite en annexe du guide, vaut sans doute de revenir une autre fois.
Nous restons une bonne heure, je pense, à profiter au bord du lac, à tel point que par deux fois des chevaux traversent notre mini-campement. Sans doute histoire de montrer que nous sommes ici chez eux !
Une question d’Isabelle fera que je lui raconte mon histoire de licenciement, mais c’est la seule fois du séjour où le sujet du travail sera abordé. Dans toutes les autres occasions et rencontres, il n’est question que du GR, de montagne, d’expériences sportives ou de randonnées passées ou prévues, et de nos origines géographiques.
Nous finissons par décider de repartir, et je reste avec mes deux acolytes pour la grande descente, effectuée dans une joyeuse ambiance. Nous parlons triathlon dans la forêt, et les filles ont une imagination débordante pour créer de nouvelles disciplines combinées de deux ou trois « sports ». Plus bas, nous accompagnons un papa qui tente de freiner tant qu’il peut le poney sur lequel est installé sa petite dernière, et qui semble pressé d’arriver à l’écurie. Celui qui dormira le plus facilement ce soir n’est pas forcément celui qu’on croit !
La fin de la descente est moins intéressante, car sur la route. La lassitude et la fatigue arrivent, et quand Isabelle me demande quand nous arriverons, je réponds que bien entendu, ce sera avant 18h (mais je n’ai toujours pas de cigare !). Les mètres passent, les minutes aussi, et finalement, un dernier virage, et c’est l’arrivée dans Gabas… qui n’est qu’une ville fantôme de ce côté-ci, avec quelques bâtiments abandonnés. Nous arrivons à 17h53 devant un hôtel, avec le grand panneau annonçant « Chez Vignau » (sachant que nous avons réservé au même endroit, seul référencé dans le guide !). Je me marre en parlant de l’horaire, mais pas de chance, Chez Vignau, ce n’est pas là, c’est à côté. Nous sommes donc au bon endroit à 17h55…
La chambre n’est pas terrible. Je file donc rapidement prendre une bière en terrasse, au premier endroit visité. Le tourangeau arrive et se joint à moi : il a planté sa tente derrière l’église, dans un terrain appartenant au propriétaire de l’hôtel où nous trinquons.
Les filles, avec qui je dois dîner, passent sans nous voir. Je continue donc la navette entre les deux hôtels pour les rejoindre à la table qui nous est réservée.
L’hôtesse arrive avec… une garbure !!! Nous en profitons pour écorner l’hébergement de la veille. Je m’en ressers, avant que la serveuse ne passe en demandant s’il elle peut reprendre le plat. Je refuse, mais peu importe, elle prétend avoir besoin du plat et repart avec. Tant pis pour moi. S’en suit une très bonne blanquette de dinde, et une tarte aux myrtilles maison.
A la fin du repas, Isabelle nous demande en rigolant où est la discothèque du village… Malheureusement, pas de Planète Rock au fond de la vallée d’Ossau. Alors à défaut de disco, nous allons au dodo !
L’hébergement : Hôtel Chez Vignau
Gabas n’est pas Lourdes, l’offre d’hébergement est réduite à la portion congrue.
Et l’hôtel est un grand classique de nos villages : hôtel deux étoiles un peu vieillot, familial sans doute, depuis plusieurs générations, avec des salles de bains des années 70 et la déco qui va avec, les toilettes sur le palier. En soi, il mériterait une seule étoile dans mon classement personnel.
En revanche, la cuisine est au top, ce qui le sauve et en fait une bonne adresse. Les quantités étaient largement suffisantes, même pour un randonneur affamé, et surtout, c’était plus fin et plus recherché que dans les refuges. C’est la meilleure adresse sur ce plan.
50,41 € : 50 € la nuit en demi-pension+ 0,41 € de taxe de séjour (vu sur le topo-guide).
Je Remarque que les données techniques sont précises. Quelle type de montre tu utilises?
Mon GPS multi-sport (pensé pour le triathlon et dont c’est mon utilisation principale), un Garmin Forerunner 910XT. S’il n’y a pas le fond de carte, il est possible de charger un parcours, ce qui m’a été utile. En plus de l’enregistrement précis de mes activités.
Quant à toutes les données « annoncées », elles viennent du site GR10.fr et des topo-guides de la FFRandonnée.
Merci pour les précisions. J’hésite entre utiliser la fenix3 de Garmin ou la serie Amit 3 de suunto.?!?