Mon GR10, par fK

Un pied devant l’autre

Le rythme

Une question fondamentale de la préparation de mon périple, et de celui de chaque randonneur que j’ai pu croiser, est de savoir à quel rythme nous marchons, histoire de dimensionner les étapes à la bonne taille.
Pour la première moitié, j’étais parti sur une estimation de 6 équivalent-kilomètres à l’heure, en sachant que cette estimation n’était vraie qu’en moyenne. Avant de découvrir une mesure bien plus fiable, à savoir 60 % du temps annoncé dans le topo-guide.

Toute ma préparation pour la seconde moitié était donc basée sur ce fameux ratio de 60 %, et il faut reconnaître qu’il a plutôt bien marché, sauf sur la dernière étape à cause de la fatigue, ou dès lors que les distances annoncées sont complètement fantaisistes (près de 15 % de distance en plus par rapport au guide sur l’étape Pyrénées 2000 / Py).

Cette notion n’est pas forcément fondamentale pour les randonneurs qui se contentent d’aller d’un hébergement au suivant le plus proche.
En revanche, elle est capitale si on cherche à en sauter, ce qui était mon cas, ou pour ceux qui partent en autonomie, afin d’avoir une idée des parcours franchissables.
Et cela sert aussi pour caler sa journée, avoir une idée d’où manger, se fixer un but pour une pause, etc.

Le temps

Mes étapes étaient calées sur environ 8 heures de marche par jour. C’est en effet ce qu’il est possible de réaliser pour tout randonneur (à son rythme, évidemment). Au-delà, il faut avoir de l’entraînement, et la fatigue risque vite d’arriver.
Si j’avais fait le parcours en groupe, nous aurions peut-être visé un peu moins de marche, ce qui permet de profiter un peu plus des hébergements, de papoter, de buller, etc.

Cependant, j’étais également tributaire des hébergements, ayant fait le choix de ne pas prendre de tente. Et sur les dernières étapes, du fait de leur éloignement, j’avais prévu des étapes plutôt de 9 heures par jour que de 8.

Était-ce bien raisonnable ?

Je vais répondre que oui, puisque j’y suis arrivé. Avec un peu de fatigue (les étapes longues couplées à la chaleur et même à la faim), mais c’est passé. Il faut dire aussi que je suis dans une condition physique parfaite, avec 12 heures d’activités sportives par semaine en moyenne.
En revanche, 9 heures de marche, cela permet de faire une (voire deux) choses parmi les quatre suivantes, mais pas les quatre :

  • Partir tard et profiter de la grasse matinée ou du petit-déjeuner de l’hébergement
  • S’arrêter longuement en route, manger en terrasse, faire un long pique-nique
  • Faire face à un aléa de parcours (progression moins rapide que prévue, détour…)
  • Arriver tôt et profiter du confort de l’hébergement du soir

Donc avec le recul, je pense que limiter les étapes à 8 heures, c’est une bonne pratique !

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