Mon GR10, par fK

Étape 4 : Saint-Étienne-de-Baïgorry / Esterençuby (gîte Kaskoleta)

L’étape en chiffres

34,2 km (pour 34,3 annoncés)

1 859 m de dénivelé (pour 1 770 annoncés)

Étape « moyenne » (52,0 équivalent-kilomètres prévus)

Départ 08h37, arrivée 17h14

7h05 de marche effective et 1h32 de pause (temps « topo-guide » 11h35, temps prévu 8h40)

Tracé GPS 04

Le journal de l’étape

La nuit a été bonne, même si au réveil, une diarrhée récalcitrante se manifeste.
Premier et seul à l’ouverture du buffet de petit déjeuner, correct pour la France, mais qui n’est pas celui de l’Empire Riverside d’Hambourg pour autant !
Au moment de payer, en racontant mes misères à l’hôtelier et en lui demandant si je peux trouver une pharmacie un dimanche, il me sort deux Smecta de son armoire. Super sympa !

Me voici donc reparti, avec tous mes moyens, pour une vraie étape.
Comme toujours sur le GR10, qui redescend dans toutes les vallées (c’est ce que lui reprochent certains), le programme du matin est une grande montée, en sous-bois, puis dans l’herbe, puis sur une route forestière. Une fille équipée pour le trail (micro sac, cuissard, etc.) me double en courant. Hé oui, c’est aussi une option.

Il fait grand beau, mais vu le fort vent, ce n’est pas étonnant qu’aucun nuage n’ait pu rester.
Le paysage n’est pas très montagneux, mais beau, et au démarrage la vue est imprenable sur la crête où je me trouvais la veille. C’est toujours impressionnant de voir le chemin parcouru en un temps plutôt court.
Côté animal, c’est une compilation, puisque je croise des troupeaux d’à peu près tout : moutons, vaches, et même encore quelques chevaux. En revanche, je suis très surpris de ne pas voir le moindre pied de vigne alors que, si j’en crois les informations du set de table de la veille au restaurant, je suis au beau milieu de l’AOC Irouléguy, et sur les hauteurs, donc avec la vue sur toute la plaine. Le mystère reste entier !

Saint-Etienne-de-Baïgorry vu d'en haut

La crête de la veille, et le village du matin !

Après le sommet du Monhoa et sa jolie vue, c’est la descente et l’arrivée sur Saint-Jean-Pied-de-Port, et donc le croisement avec l’autre GR, le 65, celui du chemin de Saint-Jacques. Et comme prévu (encore plus en y passant un dimanche au moment du déjeuner), c’est plein de monde partout. Je ne marche que depuis quatre jours, mais la quasi-solitude fait déjà partie de mon rythme et de mon quotidien, et retrouver une foule de touristes n’est pas une perspective réjouissante. Je ne déjeunerai donc pas au restaurant, mais pique-niquerai plus tard, une fois sorti de la foule. Je trouve une petite supérette ouverte où j’achète le tas de fruits dont je rêvais depuis deux jours, une boisson énergétique, un cola, je fais quelques photos, et je repars sur la quiétude de « mon » GR.

La-plaine-vers-Çaro

Bientôt l’arbre du pique-nique

Ce dernier remonte, mais plus paresseusement, sur une colline verdoyante au milieu des champs. Et sur la route, aussi, malheureusement !
Je trouve un champ ouvert avec un arbre immense : son ombre est ce qu’il me manquait pour le pique-nique parfait, et je m’installe donc pour manger boissons sucrées et fruits. Il est déjà 14h, il est temps d’y penser. Peu après, un tracteur se gare à l’entrée du champ, et le papi qui en est le propriétaire vient me voir. Il me propose de me donner des choses à manger, puis un café ou de l’eau. Je refuse les offres, mais nous papotons un moment. J’apprends tout de ses commandes d’engrais et du voisinage, et nous passons quelques minutes hors du temps.

Après une rapide sieste, je repars. Mais les deux dernières montées, notamment la finale pour le gîte, en plein soleil, sont plus difficiles que les précédentes. L’explication arrivera plus tard, quand je croiserai un réseau sans fil, et que les relevés météo m’apprendront qu’il faisait plus de 35°C chaque jour… Pas étonnant que je tire un peu la langue au milieu de l’après-midi (et que je doive remplir régulièrement mes deux litres de réserve d’eau !).
Le gîte est annoncé dès Esterençuby, au bas de la dernière montée, mais il ne semble jamais arriver. Je ne le vois qu’en étant au pas de la porte, caché qu’il est derrière une colline. C’est la délivrance après 7 heures de marche.

L’hôtesse est très accueillante, et j’y trouve un couple avec leur ado, et un groupe de trois copains. Deux autres sont annoncés et arriveront plus tard, prenant deux des places libres dans mon dortoir vide quand je me suis installé. Deux dont un pressentiment m’a dit dès qu’ils sont arrivés qu’ils allaient ronfler (et pour le premier, qu’il allait être un peu pénible), et mon instinct avait vu juste !
Avant le repas, chacun raconte un peu sa route, son plan. Je vois avec amusement que nous avons tous le topo-guide de la FFRandonnée, mais que je suis le seul avec un roadbook déjà complet jusqu’au bout : les autres regardent les étapes d’un jour sur l’autre (facile quand on a la tente sur le dos) ou réservent les hébergements pour la nuit suivante ou les deux suivantes, et voient en allant.

Le repas est en mode gîte : servi tôt (19h30), simple, mais copieux : une grosse omelette aux herbes, du porc confit avec une montagne de pâtes (mais je ne peux en prendre qu’une part, mon estomac vide trouve que c’est déjà assez de boulot comme ça), fromage local et salade de fruits en boîte. Et le vin à volonté, mais il est plutôt jeune et vif, donc nous n’abusons pas.
En revanche, nous finissons presque tous sur la butte d’à côté où les propriétaires ont installé une table d’orientation pour le coucher du soleil… Avant le coucher des randonneurs !

Le coucher du soleil depuis le gîte Kaskoleta

L’hébergement : Gîte Kaskoleta

Une très chouette adresse, au très bon rapport qualité / prix.
Un peu en hauteur, tout seul au calme au milieu des champs d’herbes, avec une grande terrasse, des bains de soleil, et une table d’orientation sur la bute à côté pour le coucher et/ou le lever du soleil. Les deux douches sont modernes, les dortoirs classiques.
On y mange simplement, mais abondamment, et le pichet de vin local (il est sur le fruit, hein, et plutôt jeune et vigoureux !) est inclus dans le prix, tout comme le fromage de brebis.

32,00 € la nuit en demi-pension, en espèces ou par chèque, pas de CB ni de CV (vu sur le topo-guide)

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